Jozef Sznajer : un témoin de l’Histoire, une leçon d’humanité

Publié le par Communication LFJM

Jozef Sznajer : un témoin de l’Histoire, une leçon d’humanité

Le Lycée Français Jean Monnet a eu l’honneur d’accueillir Jozef Sznajer, venu à la rencontre d’un public nombreux et attentif. Pendant plus d’une heure et demie, il a partagé son histoire celle d’une vie commencée au cours d’une des périodes les plus sombres de l’Histoire. Né en Pologne en 1937 son innocence est piétinée par l’émergence du nazisme.

« Mon enfance s’est arrêtée à trois ans. » commence-t-il.

Confronté à la violence nazie, Jozef Sznajer a vu son existence basculer dans l’horreur. Pourtant, il n’a pas seulement survécu. Il a choisi, avec courage et constance, de construire sa vie au-delà du traumatisme, pour devenir un homme porteur d’un message de solidarité, de paix, de détermination et de foi en l’humanité.

Son témoignage bouleverse autant qu’il élève. Confronté très jeune à la brutalité du monde, il a aussi connu les mains tendues, les hasards qui ont changé le cours de son destin. Il parle avec simplicité et précision de ces instants où tout aurait pu basculer. Son récit, traversé d’émotion mais aussi d’humour, touche profondément : sa mémoire est vive, fidèle, intacte — il n’a rien oublié, ni la violence ni la cupidité, ni les gestes de compassion qui l’ont sauvé.

Il insiste sur l’importance de la confiance en soi. Il rappelle que l’adolescence est une période essentielle, un moment de construction où chacun peut choisir de s’ancrer dans des valeurs solides pour s’ouvrir au bonheur, à la tolérance et à la liberté intérieure.

Mais son message ne s’arrête pas à la transmission du passé. Il appelle à une responsabilité morale dans le présent : il ne suffit pas de savoir, il faut refuser d’être un témoin passif.. À ceux qui pourraient se croire trop petits pour agir, il rappelle que pendant la guerre, certains ont choisi le courage et la fidélité à leurs valeurs. Ils ont refusé la peur, ils n’ont pas détourné les yeux et ont changé le cours du destin. Leur choix de ne pas se taire, de ne pas fuir, est un rappel puissant à notre propre responsabilité.

Durant toute la rencontre, Jozef Sznajer accorde à chacun un regard, un sourire, un mot. Il répond aux questions, accepte les photos, avec une attention vraie, sans distance ni réserve. Sa présence est forte, posée, profondément humaine. Ce qu’il transmet va bien au-delà de l’histoire : c’est une leçon de dignité, de résilience sans haine, un témoignage de ce que l’homme peut devenir, même après avoir connu le pire.

Car s’il est déterminé, il refuse la haine. Il croit encore en l’humain, malgré ce qu’il a vécu. Et c’est précisément cela qui bouleverse : cette capacité à ne pas renoncer à l’amour de l’autre, à la solidarité, à la paix.

« Je crois en l’humanité, dit-il. Je me définis comme un témoin, et je transmets ce devoir de mémoire pour que les jeunes ne subissent pas cela. »

À l’issue de cette rencontre, chacun repart touché, grandi. Car à travers son exemple, Jozef Sznajer nous rappelle que la mémoire n’est pas un regard figé vers le passé, mais un acte vivant, un engagement. Il nous rappelle que si la barbarie a existé, la fraternité a existé aussi. Et qu’il nous appartient, à notre tour, de ne pas détourner les yeux.

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